Je ne sais pas si tu es au courant mais actuellement il y a les Jeux Olympiques, à Londres.
Paris y a échappé de peu, lors des études de candidature mais c’est Londres qui a été choisie.
Pauvres londoniens, leurs transports en commun sont saturés, les tourismes amateurs de sports envahissent la ville, certains lieux sont étroitement surveillés de crainte d’un attentat toujours possible en cette époque d’extrémismes de toutes sortes.
Mais tout de même c’est beau le sport.
Nos athlètes remportent plein de médailles. Notre orgueil national enfle démesurément.
Chaque français, même celui dont l’activité sportive se borne à boire des Ricard à l’ombre, se sent propriétaire de ces belles médailles qui ornent le cou de nos champions.
Nos nageurs se sont particulièrement distingués mais à quel prix.
J’entendais à la radio un reportage sur leur préparation aux jeux.
Entrainement 7 jours sur 7, le matin et l’après-midi, sauf le samedi et le dimanche où ils peuvent se reposer l’après-midi (ouf !)
Voilà des jeunes gens qui auront passé des mois (des années ?) à nager des journées entières.
Quelques uns auront conquis la récompense suprême, cette belle médaille d’or qui en fait des champions olympiques.
C’est un magnifique trophée mais enfin il ne s’agit tout de même que d’une médaille, fut-elle en or.
Quand ils auront vieillis, n’auront-ils pas quelque remord à avoir sacrifié leur jeunesse
pour grappiller quelques centièmes (millièmes ?) de secondes dans un bassin olympique ?
- Que faisiez-vous à 20 ans ?
- Je nageais
- Mais encore ?
- Je nageais
- Et maintenant ?
- Je regarde cette belle médaille que j’ai gagnée aux JO.
En course à pied, les records sont fréquemment battus lors des compétitions.
Comment peut-on arriver à courir toujours plus vite ? Où cela va-t-il s’arrêter ?
Car à force de glaner des centièmes de secondes sur un 100 mètres, cela finira bien par faire des secondes entières puis des minutes jusqu’au jour où les coureurs seront arrivés avant même d’être partis.
Et puis, même si tu cours très vite pour aller chez le boulanger, des petits malins partis plus tôt seront devant toi dans la queue.
Rien ne sert de courir, disait ce bon vieux La Fontaine, sauf peut-être pour attraper une médaille olympique.
En tout cas, merci chers athlètes de vous défoncer pour offrir ces beaux trophées à notre pays.
Nous sommes fiers de vous et (comme dirait Marine Le Pen qui ne court qu’après la présidence de la république) d’être français.
Ah, je voulais te prévenir, mon cher journal, que je vais être absent quelque temps. Je vais donc te laisser un peu tomber puisque je n’ai pas d’ordinateur portable et que tu ne veux plus entendre parler de cahier d’écolier.
On se retrouvera en septembre pour papoter un peu.
En attendant, à toi aussi et à nos rares mais fidèles lecteurs, ça va faire des vacances.