Notre grand chef des armées ne laisse pas chômer ses troupes (c'est bien les seuls qu'il ne laisse pas chômer).
Il y a la guerre en Afghanistan. Ca fait déjà des années que ça dure pour un résultat proche de zero. N'empêche que nos petits soldats payent un tribut en vies humaines à cette campagne dont le but initial était la mise hors de combat des talibans et leur éviction totale de la vie politique du pays.
Aujourd'hui, les talibans sont toujours là et on commence à parler de négociations avec eux car on ne sait pas trop quoi faire pour se sortir de ce bourbier.
Ensuite, notre chef de guerre a décidé d'entrer en campagne contre son ancien copain Kadhafi pour soutenir les opposants à son régime dictatorial.
Mise en place d'un impressionnant dispositif : avions de combat, bombardements ciblés, troupes en état d'alerte, marine sur le pied de guerre.
Quelques vols plus tard, après destruction de quelques chars « ennemis » et de quelques insurgés qui n'auraient pas du se trouver là, on ne sait visiblement plus quoi faire.
Kadhafi reprend le terrain perdu et commence le nettoyage de ses ennemis del'intérieur. C'est justement ce que les frappes aériennes étaient sensées éviter.
La Côte d'Ivoire, ancienne colonie française s'embrase. Le président Bagbo, vaincu aux élections, refuse de partir, guerre civile.
Banco! l'armée française est sur place pour soutenir les troupes trop laxistes de l'ONU.
On évacue quelques ressortissants, quelques ambassadeurs en difficulté et là encore on ne sait plus quoi faire.
Laurent Bagbo et ses troupes tiennent en échec l'ONU, les troupes du président élu Alassane Watara et la glorieuse armée française.
Notre président général en chef qui voudrait ressembler à Napoléon n'est décidemment pas un bon stratège. Il envoie facilement ses troupes au casse pipe mais une fois sur le théatre des opérations, il ne sait plus gérer la suite des évènements.
La guerre est peut-être une chose trop sérieuse pour la confier aux militaires (Georges Clemenceau) mais quand c'est un civil ignorant tout de la stratégie militaire qui est aux commandes, c'est un moyen très sûr de se couvrir de ridicule.