Premier tour de l’élection présidentielle dans deux jours.
Il est vraiment temps pour les indécis de se décider mais ce n’est pas si simple.
Les gens dont la sensibilité va de la droite extrême à l’extrême droite ont le choix entre Fillon et Le Pen.
Ces deux candidats sont en délicatesse avec la justice et leurs électeurs, s’ils veulent rester fidèles à leurs idéaux, vont devoir voter pour des gens qui ne sont quand même pas des modèles d’honnêteté et de probité.
Leur président(e) restera quelqu’un dont on a le droit de se méfier et dont la parole sera toujours sujette à caution
Les gens de droite qui gardent des scrupules à élire un(e) président(e) qui va trainer ces casseroles vont reporter leurs suffrages sur Macron (ni de gauche, ni de droite).
Un banquier, ça peut leur inspirer confiance même si, il faut bien l’avouer, les banques ne donnent pas toujours l’exemple de la droiture et de la probité (voir les crises et scandales qui ont secoué le monde de la finance).
Un vote Macron, ça n’engage à rien. Si son programme est flou, son CV est rassurant.
Les gens de gauche, s’ils n’ont pas trop de soucis sur l’irréprochabilité de leurs candidats ont, eux aussi un choix bien difficile à faire.
Nous avons bien évidemment Mélenchon et Hamon mais d’autres (petits) candidats peuvent aussi séduire un électorat de gauche : Philippe Poutou ou Nathalie Arthaud.
Tous ce monde là est sympathique mais cette pléthore de candidats pourrait bien coûter une place au deuxième tour à notre ami Mélenchon qui a fait ces temps-ci un bon dans les sondages mais qui va souffrir de ce manque de cohésion.
Il restera aux électeurs indécis de porter leur voix sur ceux que l’on appelle les petits candidats parce qu’ils ne représentent guère qu’eux-mêmes.
Mais ces bulletins-là iront se perdre dans les poubelles des causes perdues.