Aujourd'hui c'est le départ de la course à la voile en solitaire, le fameux « Vendée-Globe ».
Une belle course qui demande aux participants un engagement absolu, un courage à toute épreuve et d'immenses compétences en navigation.
Je n'ose pas parler de marins, pour moi les marins ce sont des gens qui font de la mer un métier. Que ce soit au commerce, à la pêche ou simplement dans la marine nationale, les marins sont des professionnels des océans.
Les participants aux courses au large sont ce qu'on appelle des plaisanciers. Des plaisanciers hord normes mais des plaisanciers quand même.
Je sais, cher vieux confident, que tu admires les participants du « Vendée-Globe » et je ne veux surtout pas gâcher ton plaisir. J'essaierai de regarder leur départ à la tele et je te raconterai tout en détail.
Qu'il me soit pourtant permis de te dire que, en ces temps où on nous rebat les oreilles avec la crise financière et les sacrifices qu'on va encore demander au pauvre peuple, je me demande bien qui finance ces bateaux de rêve dont le prix doit être tout simplement astronomique.
Oui, je sais, il y a le Crédit Agricole (ma banque), Fleury Michon et plein d'autres sponsors (dont les noms ridicules s'affichent sur les merveilleux bateaux) qui sont prêts à licencier du personnel dès que leurs profits viendront à baisser mais qui n'hésitent pas à financer ces bêtes de course dont la seule utilité est de gagner un jour ou deux sur un tour du monde que personne d'autre ne fera jamais.
Si je faisais le tour du monde, j'aimerais prendre mon temps et m'arrêter pour visiter un maximum de pays.
Tu vas me dire que c'est très beau de permettre à des gens courageux de réaliser un formidable exploit et évidemment tu as raison (comme d'habitude).
Rêver sur les quarantièmes rugissants, les cinquantièmes hurlants (à moins que ce ne soit le contraire), c'est tout à fait émouvant.
N'empêche que ça me gêne qu'on trouve du fric, plein de fric, pour ces évènements largement médiatisés alors que tant de gens sur terre vont si mal, n'arrivent pas à vivre décemment et n'attirent pas les sponsors car la misère n'est pas un bon support publicitaire.
Ne rouspéte pas, ne me traite pas de vieux rabat-joie, nous allons la suivre, ta course au large et admirer les concurents qui seront heureux de nous raconter combien ils en bavent et combien c'est merveilleux de souffrir pour sa passion.